Cette jeune femme de 22 ans, aventurière dans l’âme est venue tenter sa chance en Irlande et nous raconter son histoire.
Ce qui frappe lorsque l’on rencontre Macha pour la première fois, c’est cette joie de vivre, cette positivité qui semble à toute épreuve (bien loin du cliché du Frenchy « ronchon ») et cette capacité de rayonner autour d’elle comme une Supernova. Véritable personnage à elle toute seule, elle est le genre d’individu que l’on peut rencontrer à Cork au detour d’une ruelle. Rapidement, elle m’invite à l’appeler « Babs » et l’on discute.
Elle est née dans la banlieue parisienne et a grandie dans la banlieue de Marseille. Elle dit elle-même qu’elle a eu une enfance et adolescence privilégiée, malgré des parents divorcés et de forts conflits avec son père.
C’est une passionnée avec des savoirs éclectiques qui font d’elle quelqu’un de réellement surprenant. Babs aime l’art et plus particulièrement le cinéma. Elle vous parle avec aisance d’astrophysique, comme de maquillage. Et a su préserver une part d’innocence avec des hobbies « geek » comme le cosplay, les jeux videos, l’univers D.C. et les conventions.
Pour Babs, ce n’est pas le premier voyage à l’étranger et elle ne semble pas connaître la peur des déménagements. Vers 17 ans, elle a quitté le Sud de la France pour s’installer en Bretagne à 40km de Brest, puis est revenue à Marseille avant de partir pour Seattle, l’année dernière comme jeune fille au pair. Aujourd’hui je la rencontre à Cork.
Elle pense rester 6 mois à 1 an ici et vit son expérience comme une étape avant de retourner aux États-Unis. Actuellement, elle vient d’être prise dans un call center pour une grande compagnie d’informatique et m’assure qu’elle est dans d’excellentes conditions de travail. Le but étant de mettre un maximum d’argent de côté pour réaliser son rêve, devenir actrice.
Un rêve vive et plein de sens lorsque l’on partage un peu avec Babs. Dès la primaire, elle a été au contact du théâtre. Elle a fait partie d’une troupe à Marseille pendant plus de deux ans et a su se faire remarquer dans le milieu. Autodidacte investie, elle a commencé par un rôle secondaire avec peu de dialogues dans une adaptation de « Fin d’été à Baccarat » de Minyana Philippe et en moins d’un an, a décroché le premier rôle féminin de sa troupe. Tenace, elle est prête, pour reprendre ses mots, à « pousser le destin » pour réaliser son rêve. Elle me dit : « Je vis pour ça, je respire pour ça, tout ce que je fais est pour ça. ». Lors de son séjour à Seattle, l’année dernière, elle a pu suivre des cours d’arts dramatiques en université, ce qui a confirmé son idée qu’elle est faite pour ce milieu.
La vie à Cork lui rappelle beaucoup la Bretagne. On a pu rire du climat et s’étonner ensemble de la gentillesse des natifs. Babs fréquente beaucoup de Français ici, comme lorsqu’elle est partie au pair à Seattle. Elle ne trouve pas ça si déroutant de retrouver sa communauté dans la deuxième ville d’Irlande. Ayant un très bon niveau en anglais, elle trouve que l’accent des Irlandais est parfois difficile à comprendre, notamment les « r » prononcés différemment. Pour autant, pour elle, pas de problème majeur. Elle voit même cette experience comme une opportunité de travailler ses accents pour ses prochains rôles. En comparaison avec les États-Unis, il y a ici beaucoup de produits français de bonne qualité comme les pains au chocolat et les croissants me dit-elle.
On termine notre entretien sur ses projets futurs et je pense quand même à lui demander pourquoi « Babs » comme pseudo. Cette addict de science fiction et du gaming m’explique que pour postuler dans des entreprises, sa mère lui a judicieusement conseillé de modifier son identité sur Facebook, afin de préserver sa vie privée. Elle a choisi le surnom de son héroïne préférée, Barbara Gordon. En la regardant, je trouve ça évident. L’influence est là. Babs est en projet d’écriture de sa propre web série sur Barbara Gordon et déterminée pour débuter sa carrière d’actrice.
Good luck Babs !
Écrit par Ana.