Qui êtes-vous ?
Je m’appelle Virginie Robinson, je viens de Bourg-en-Bresse dans l’ain, et je suis la co-associé de l’entreprise Celtic Interships.
Quel est votre parcours ?
J’ai terminé mes études à 18 ans en voulant absolument apprendre l’anglais et je suis venue en Irlande en temps qu’au pair en 1986 (cela fait 27 ans cette semaine) je suis restée 6 mois, j’y ai rencontré mon futur mari, et ensuite je suis retournée en France pour faire des études dans le tourisme.
Je suis retournée en Irlande, j’ai enchaîné les petits boulots, j’ai passé un diplôme de stylisme (j’étudiais le soir et la journée je travaillais dans une boutique de tissus pour robes de mariées qui n’existe plus).
Puis j’ai déménagé à Dublin (pendant 5 ans), j’ai eu mon premier enfant, le second en France et la dernière à Cork.
Quelques années après j’ai trouvé un emploi dans une entreprise qui a fait faillite (qui faisait la même activité que Celtic Internship). Nous avons donc décidé avec mon associé de remonter notre propre affaire.
Quel est votre travail, votre activité ?
Nous recherchons des stages pour jeunes européens ainsi que des logements. Nous organisons des cours d’anglais et des visites dans la ville et à l’extérieur. La plupart du temps c’est un packaging qui inclut tout.
Pourquoi avoir choisi l’Irlande ?
Grâce à un film qui s’appelait les roses de Dublin…
La crise en Irlande est-elle présente ?
Oui, de plus en plus de commerces déposent le bilan, des entreprises que je connais qui ont « tenus » pendant 27 ans sont en train de fermer, la crise est vraiment présente.
Comment se déroulent les affaires ?
Nous sommes bien occupés, il y a toujours des jeunes qui souhaitent apprendre l’anglais, c’est très important pour leurs CV d’avoir fait un séjour dans un pays anglophone, la crise ne nous touche pas pour le moment, nous avons de la chance !
Prévoyez-vous de développer votre activité dans d’autres pays ?
Pas pour le moment, j’aime être là où mes élèves sont. Cela n’est vraiment pas dans nos plans. En temps de crises il vaut mieux pas trop étendre son activité dans plusieurs pays.
Quelles relations entretenez-vous avec la communauté française ?
C’est une grande communauté ! Je fais notamment partie de « efc » une association qui permet aux jeunes enfants issus de familles bilingues de faire des activités en français, le mois dernier nous avons fait la galette des rois, bientôt ce sera les crêpes pour la chandeleur. Nous essayons de garder les traditions françaises.
Il y a aussi « France accueil cork » qui organise des soirées » jeux de société » chez une de mes amis qui a une affaire depuis 20 ans au marché anglais « on the pig’s bag ».
Un club de pétanque s’est notamment créé grâce à l’alliance française.
Enfin, cet organisme a accueilli Sophie qui possède la plus grande librairie de livres en français en Irlande qui se trouve sur mary street et est ouvert tous les samedis matins.
Quels conseils donneriez-vous à un entrepreneur français qui veut développer son activité en Irlande ?
C’est toujours positif de venir développer en Irlande c’est plus facile d’accès par rapport à la France, bien entendu cela dépend du domaine d’activité. Dans tous les cas, il y a beaucoup de papiers administratifs à remplir.
Que pensez-vous des opportunités d’emploi pour les français en Irlande ?
Il a toujours des opportunités, la personne doit cependant être assez flexible, on peut tester le terrain pendant quelques temps. Il faut essayer ! Avec de la motivation on arrive à tout !
Comptez-vous rester en Irlande ou repartir en France ?
Je suis bien en Irlande pour le moment, mais je repartirai un jour au chaud et au soleil.
Les conseils pour un nouvel arrivant ?
De bonnes chaussettes de la motivation, un bon niveau d’anglais aide toujours et ne pas hésiter à prendre contacts avec des gens en s’intégrant à la culture locale ; c’est la meilleure approche pour progresser. Même si le soleil n’est pas toujours présent, il y a quelque chose de magique sur Cork.